LE RASSEMBLEMENT DÉMOCRATIQUE DU PEUPLE CAMEROUNAIS (RDPC) A 28 ANS CE 24/03/2013
JOYEUX ANNIVERSAIRE A TOUS LES CAMARADES MILITANTS ET SYMPATHISANTS !
Le peuple
camerounais a fait du RDPC, de son Président National et du projet
politique qu’ils incarnent, les principaux garants de ses espérances, de
son destin et de l’avenir de notre beau pays.
Chers camarades,
Le RDPC tient une place prépondérante et joue un rôle majeur dans la vie politique nationale.
Nos militants et nombre de nos concitoyens nous ont
accordé leur confiance et notre devoir est de leur rendre compte de
l’usage que nous avons fait de cette confiance.
Dès sa naissance, le RDPC a fait le choix de la
modernisation. Nos présentes retrouvailles nous donnent l’occasion de
consolider notre engagement envers la modernité et le changement, dans
un environnement international marqué par des bouleversements aussi
fulgurants que complexes.
Deux événements majeurs ont donc ponctué notre vie
politique depuis notre dernière rencontre : L’avènement d’Elecam et la
modification en 2008 de certaines dispositions de notre Constitution.
La création d’Elecam est venue consacrer une étape
décisive dans la modernisation de notre système électoral. Le rôle des
partis politiques a été renforcé et la société civile est maintenant
impliquée dans la gestion du processus électoral. Les administrations
publiques peuvent prêter leur concours à Elecam dans l’exécution de ses
missions, et le pouvoir judiciaire peut intervenir en amont du processus
électoral avant tout contentieux éventuel.
L’indépendance et la neutralité d’Elecam sont
garanties, tout comme la bonne organisation technique et matérielle des
scrutins, au même titre que l’ordre et la sécurité des opérations de
vote.
La révision de la Constitution intervenue à l’issue
de la session ordinaire de l’Assemblée Nationale de mars 2008 a porté
sur deux principaux points : D’abord la levée de la limitation des
mandats présidentiels et la mise en mouvement d’une dynamique pour
parachever le processus de décentralisation.
Par cette double mutation, nous avons voulu rétablir
le peuple souverain dans la plénitude de ses prérogatives quant au choix
de ses gouvernants et à la conduite de sa destinée.
Avec l’entrée en action effective d’Elecam, les élections de 2011 se dérouleront(se déroulées) donc dans un contexte tout à fait nouveau.
En confiant à notre parti ainsi qu’à moi-même le
pouvoir de décision et de gestion des affaires publiques, le peuple
camerounais a fait du RDPC, de son Président National et du projet
politique qu’ils incarnent, les principaux garants de ses espérances, de
son destin et de l’avenir de notre beau pays.
Qu’avons-nous donc fait des espoirs fondés sur nous par nos compatriotes ?
Je répondrai sans ambages, en disant simplement que
beaucoup a été fait, que beaucoup a été accompli, malgré les obstacles,
malgré les difficultés et malgré les crises et leurs multiples
conséquences.
Et j’ajoute, au risque de chagriner les champions de
la critique pour la critique, au risque de peiner ceux qui ne voient que
le mal partout, au risque de décevoir les ténors de la péroraison
creuse, et d’affliger les bonimenteurs du chaos, j’ajoute dis-je que
nous pouvons, … mieux, que nous devons être fiers des résultats que nous
avons obtenus dans ces conditions si difficiles, pour le bien du
Cameroun et du peuple camerounais.
En effet, dans un monde de plus en plus incertain,
nous avons veillé à maintenir le cap là où de nombreuses nations, y
compris parmi les plus avancées, peinent à conduire leur barque.
Au plan politique,
- Nous avons poursuivi notre politique d’ouverture en
direction des autres formations politiques et de la société civile.
Nous avons toujours mis en avant le dialogue, la concertation, la
participation à la réflexion sur les grands problèmes de la Nation.
- Nous avons amorcé la phase de mise en oeuvre de la
décentralisation par l’institution des Régions en lieu et place des
Provinces, ainsi que le transfert des compétences de l’Etat vers les
collectivités décentralisées plus proches des attentes des populations.
Au plan de la morale publique,
- Le dispositif institutionnel pour lutter contre la corruption a été structuré, ainsi :
o La Chambre des Comptes, qui juge de la régularité
des comptes de l’administration publique et de ses démembrements, cette
Chambre dis-je, est désormais fonctionnelle.
o La CONAC, ou Commission Nationale Anti-Corruption
est passée de la phase pédagogique et de sensibilisation à une phase
véritablement opérationnelle,
o A ces deux structures, s’ajoute l’action de
l’Agence Nationale d’Investigation Financière, du Contrôle Supérieur de
l’Etat, de l’Agence de Régulation des Marchés Publics, de celle des
différentes commissions ministérielles de lutte contre la corruption,
des commissions de passation des marchés placées auprès des institutions
publiques et parapubliques, sans oublier le rôle répressif des
juridictions nationales traditionnelles.
Grâce à ce dispositif, d’importants résultats ont été
obtenus dans la lutte contre la corruption et le détournement des
deniers publics.
Toutefois, comme vous le savez, beaucoup reste à faire sur ce terrain très sensible.
Sachez, Mesdames, Messieurs et Chers Camarades, que
ma détermination à combattre ce fléau est totale et que la lutte contre
la corruption va se poursuivre en s’in-ten-si-fiant, sans complaisance,
sans discrimination, indépendamment du statut social ou de
l’appartenance politique des personnes incriminées. Personne ne pourra
se considérer comme étant au-dessus des lois.
Au plan de l’économie,
Lors de la Campagne présidentielle de 2004, j’avais
annoncé une politique de « Grandes Ambitions » pour imprimer un nouvel
essor à notre économie.
La première étape de ce programme fut la
stabilisation des finances publiques qui avaient été mises à mal par les
effets de la crise et les contraintes de l’ajustement structurel.
Aujourd’hui, grâce à une rigueur budgétaire retrouvée, et aux sacrifices
consentis par le peuple camerounais, nos finances publiques sont
revenues à une meilleure orthodoxie.
Mais les contraintes exercées sur l’économie
nationale par les impératifs de notre redressement ont sensiblement
compromis notre capacité d’investissement et nous n’avons pas pu agir
comme nous le souhaitions. Tirant les conséquences de cet état de fait,
j’ai décidé d’engager le Cameroun dans une nouvelle stratégie pour la
Croissance et l’Emploi visant à faire de notre pays, un pays émergent à
l’horizon 2035.
Pour mener à bien cette politique, nous devons axer
nos efforts sur l’accélération de la croissance, adossée à une bonne
gouvernance et à une gestion stratégique optimale des affaires
publiques.
Nous devons donc également poursuivre nos efforts de
renforcement de l’Etat de Droit en vue d’assurer la sécurité des biens
et des personnes, l’amélioration de l’environnement des affaires et
l’accès du citoyen à l’information.
La décentralisation est amorcée pour un accroissement
substantiel du rôle économique des régions et l’émergence d’une
véritable fonction publique locale débarrassée des tares qui affectent
la fonction publique nationale.
En effet, notre fonction publique doit se moderniser,
elle doit tourner le dos à l’attentisme, à l’inertie, à l’immobilisme,
pour devenir plus efficiente et se donner une éthique à la mesure des
enjeux et résolument tournée vers la satisfaction de l’intérêt général.
Chers Camarades,
Cette vision de l’avenir, celle d’un Cameroun
émergent auquel nous aspirons tous, nous l’avions baptisée en 2004 « Les
Grandes Ambitions ». Cette vision est en train de devenir une réalité.
En effet, toutes les études concernant notre programme de « Grandes
Ambitions » sont réalisées et nous avons obtenu les financements.
Camarades, chers militants,
Les « Grandes Ambitions » d’hier vont devenir les « Grandes Réalisations ».
Et à partir de janvier 2012, le Cameroun sera transformé en un immense chantier !
Ces « grandes réalisations » vont prendre corps avec
les grands projets structurants dont certains sont déjà en cours
d’exécution.
Il s’agit, dans le domaine de l’énergie,
- des barrages hydroélectriques de Lom Pangar, Memve’ele, et Mekin, Nachtigal et Song Ndockayo,
- de la centrale de gaz de Kribi,
- de la centrale thermique de Yassa,
- du Yard pétrolier de Limbé.
Il s’agit, dans le domaine des transports, de
l’aménagement des structures routières, tel le deuxième pont sur le
Wouri, des structures portuaires, avec notamment le port en eau profonde
de Kribi et celui de Limbé, et aussi des structures ferroviaires
destinées à accompagner l’exécution des grands projets porteurs de
croissance.
Il s’agit également de la reprise des activités d’une
Compagnie Nationale de transport aérien avec le lancement de « Camair
Co ».
Chers Camarades,
L’agriculture et d’une manière plus générale, tout ce
qui touche au monde rural, est un aspect essentiel et vital du
développement de notre pays.
L’agriculture constitue une mine de richesses énorme pour notre pays, mais son potentiel reste encore largement sous exploité.
La conséquence la plus paradoxale est que notre pays,
pour nourrir ses populations, est obligé d’importer des denrées que non
seulement il pourrait produire, mais aussi qu’il pourrait exporter… et
ceci évidemment aggrave le déficit de notre balance commerciale au lieu
de le résorber.
Une telle situation n’est pas tolérable.
La nouvelle politique annoncée au Comice Agricole
d’Ebolowa vise à positionner le secteur primaire à l’avant-garde de nos
exportations.
Pour ce faire, l’amélioration du cadre de vie des
populations rurales est également au coeur de nos préoccupations avec
l’intensification des programmes d’accès à l’eau potable et
d’électrification par une utilisation optimale des sources d’énergie
alternatives, notamment.
Sur le terrain social, les secteurs de l’habitat social, de la santé et de l’éducation sont l’objet de toute notre attention.
Au plan de l’habitat social, nous avons engagé un
programme de construction de 10 000 logements sociaux. Au regard de
l’ampleur des besoins, il me semble que ce programme n’avance pas à la
cadence souhaitée. J’ai donc demandé au Premier Ministre de relancer au
plus vite ce programme, en concertation avec l’ensemble des secteurs
institutionnels impliqués.
Au plan de la santé, nous poursuivrons le programme
d’accroissement des infrastructures hospitalières de proximité en les
combinant aux établissements hospitaliers de référence.
A cet effet, je suis heureux d’annoncer la mise en
service prochaine de l’hôpital de référence à vocation régionale de
Sangmélima et le début des études en vue de la construction de l’hôpital
général de Bamenda.
Par ailleurs, il est temps de moderniser notre
système d’Assistance et de Prévoyance Sociale en vue de parvenir à la
mise en place d’un dispositif de Sécurité Sociale universelle.
Au plan de l’éducation, l’accent continuera d’être
mis sur l’amélioration de l’accès à l’éducation de base et aux premiers
cycles des enseignements secondaires, général ou technique.
L’objectif à terme demeure celui de former des jeunes
prêts à relever le défi de l’emploi ou à accéder à l’enseignement
supérieur, lui-même en pleine rénovation à travers le renforcement de la
professionnalisation.
Chers Camarades,
Le Cameroun que nous nous efforçons de construire,
nous le bâtissons pour assurer une qualité de vie meilleure aux
générations présentes, mais aussi à celles à venir, … nous bâtissons
pour le présent et pour le futur.
Le présent et le futur, c’est d’abord la jeunesse.
La jeunesse camerounaise est à l’image de toutes les
jeunesses dans le monde : elle est angoissée sur son présent et inquiète
sur son avenir.
A l’origine de cela, les incertitudes sur l’emploi.
Nulle part dans le monde il n’existe de remède
miracle au problème de l’emploi des jeunes. Faut-il pour autant baisser
les bras et se soumettre à je ne sais quelle fatalité ?
Bien évidemment NON !!!
Nous avons déjà consacré à la formation de la
jeunesse plus d’un cinquième du budget de l’Etat et nous devons imaginer
tous ensemble des axes de solutions innovantes qui engagent autant la
communauté nationale que les jeunes eux-mêmes.
Pour sa part, l’Etat continuera de jouer son rôle
pour contribuer à l’épanouissement des jeunes et, le cas échéant, en
prenant des mesures exceptionnelles.
C’est dans ce sens que j’ai prescrit au Premier
Ministre Chef du gouvernement de faire procéder cette année(2011) à un
recrutement spécial de 25 000 jeunes dans la fonction publique.
Mais il faut savoir que l’emploi des jeunes dépend
avant tout de notre capacité à créer des richesses. La quête de cette
prospérité ne saurait être l’affaire de l’Etat tout seul. Toutes les
composantes de la Nation sont concernées et en particulier le secteur
privé, premier créateur de richesses du pays, et qui est un partenaire
incontournable dans notre lutte contre le chômage.
J’annoncerai bientôt un plan concret pour la création
de plusieurs milliers d’emplois. Ce plan sera axé sur la mise en place
d’incitations propices à la création d’entreprises de toutes tailles par
le secteur privé et notamment par les jeunes, dans tous les secteurs de
l’économie, de l’agriculture aux arts, en passant par l’industrie et
les services.
Nous envisageons aussi de créer des conditions
favorables à une meilleure transformation du secteur informel en un
secteur formel bien structuré et plus conforme aux contraintes de la
jeunesse.
La jeunesse doit s’investir davantage en milieu rural, riche de gisements d’emplois.
Le secteur de l’économie culturelle est également un
secteur porteur pour l’emploi des jeunes. Grâce à notre exceptionnelle
diversité le Cameroun est une « mine d’or touristique » et donc un
excellent site d’investissement dans les divers domaines de la culture.
Le sport est aussi un secteur porteur de richesses.
Les technologies de l’information et de la communication ouvrent de nouvelles voies d’expression et d’épanouissement aux jeunes.
Vous le constatez, pour les jeunes les gisements
d’emploi sont nombreux, à condition qu’ils envisagent la vie avec
détermination, humilité et probité, endurance et abnégation,
intelligence et observation pour savoir tirer profit des mutations qui
s’opèrent dans le monde.
Ce n’est pas en restant en situation d’attente, ni en
espérant tout de l’Etat qu’ils trouveront une solution, alors je leur
dis : INNOVEZ, CREEZ, et surtout OSEZ !
Ce dont nous avons besoin aujourd’hui pour assurer le
développement du Cameroun, ce sont, bien sûr d’hommes et de femmes
entreprenants, dotés d’un bon bagage culturel et technique, mais ce sont
également d’hommes et de femmes courageux, nantis d’un bon bagage
éthique, moral, voire spirituel, profondément acquis aux idéaux
d’intégrité et de justice, respectueux de la chose publique.
C’est à ces conditions que notre pays pourra parvenir à l’émergence.
C’est également dans cette optique que j’ai récemment réactivé le Service National de Participation au Développement.
La mise en place en décembre 2009 du Conseil National
de la Jeunesse témoigne bien de leur souci de responsabilisation qu’il
convient d’encourager et de conforter.
Nous devons redonner l’espoir à nos jeunes, c’est
pourquoi, tant dans le processus de rénovation de notre parti que dans
la gestion des charges publiques, nous encouragerons plus encore le
rajeunissement des appareils dirigeants.
Faire une place significative à la jeunesse, c’est la préparer à prendre la relève, notre relève.
C’est pourquoi j’encourage nos jeunes à participer
davantage à la vie politique, le premier symbole de cet engagement se
traduisant par l’exercice responsable de leur droit de vote, lors de la
prochaine élection présidentielle d’octobre.
Je voudrais maintenant m’adresser spécifiquement à la
femme camerounaise pour lui dire que notre vision du développement a
toujours considéré la promotion du genre féminin comme un facteur
prioritaire de notre réussite collective.
Ce que nous projetons à l’horizon 2035 va plus loin.
- Nous souhaitons réduire les pesanteurs que comportent certaines coutumes et traditions.
- Nous souhaitons renforcer les mesures visant
l’épanouissement de la femme, ce sur les plans intellectuel et des
valeurs familiales.
Sous mon impulsion, la participation de la femme aux
processus de décision s’est nettement améliorée. Nous allons la faire
progresser encore aux plans politique, administratif et professionnel.
Chers Camarades,
Avec le concours de la grande majorité des Camerounais et grâce à notre parti, le Cameroun est en mouvement.
Beaucoup de choses ont été faites, beaucoup de choses
sont en train de se faire, beaucoup de choses encore sont à venir.
Toutes sont porteuses de bien-être et de progrès social.
Nous entendons faire davantage en imprimant une nouvelle dynamique à la vie de la Nation.
Mais pour préserver les acquis et maintenir l’espoir,
nous devons toujours et toujours nous en remettre à nos valeurs
fondamentales : la Paix, l’Unité, la Solidarité.
La Paix, l’unité et la solidarité sont des valeurs avec lesquelles on ne transige pas.
Nous serons toujours implacables, inflexibles et
irréductibles dans le refus de la violence et de la force, préconisées
par certains comme moyen d‘expression ou de revendication politique dans
notre pays.
Je le répète, le Cameroun dispose d’un cadre légal
d’expression des libertés fondamentales : liberté politique, liberté
syndicale, liberté de culte, liberté d’opinion, liberté de circulation,
liberté de la presse et bien d’autres encore.
Face aux enjeux de ce monde en mutation rapide, nous
devons unir nos énergies pour qu’au-delà de nos différences, nous
puissions relever tous ensemble les défis du futur.
Mes Chers Camarades,
La célébration des cinquantenaires de l’indépendance
et de la réunification de notre pays nous a donné l’occasion de repenser
notre présent et notre avenir à la lumière de notre passé.
Nous avons retenu de cette réflexion que le peuple
camerounais est un peuple jaloux de son indépendance, et c’est en toute
indépendance que le Cameroun nourrit ses relations avec les autres pays
du monde.
Nous avons retenu aussi l’attachement des Camerounais
aux valeurs de Paix, d’Equité et de Solidarité qui constituent le socle
de notre action diplomatique. Nous les portons du mieux que nous
pouvons dans un monde en proie à des bouleversements inédits qui
ébranlent les équilibres et instaurent l’instabilité.
A titre d’exemple, c’est grâce à la volonté commune
de nos deux pays qu’une solution pacifique a été trouvée lors du
différend frontalier de Bakassi. C’est bien la preuve que la paix est
possible dans le monde, à condition bien sûr que les parties aux divers
conflits fassent montre de volonté politique et fassent confiance aux
instruments internationaux que les Etats se sont librement donnés.
Nous menons la bataille de l’équité pour un juste
partage des responsabilités entre tous les continents à l’échelle des
relations internationales. C’est le sens du combat que nous menons en
faveur d’une place pour l’Afrique au Conseil de Sécurité des Nations
Unies.
Enfin notre plaidoyer vise à plus de solidarité entre
les peuples : solidarité dans le combat contre la pauvreté et la
précarité, solidarité face aux nouvelles contraintes écologiques,
solidarité face aux menaces qui pèsent sur la paix et tout
particulièrement, solidarité face à la menace terroriste.
Cette solidarité nous entendons la construire d’abord
au sein de la zone CEMAC dont nous devons parachever et dynamiser le
processus d’intégration.
Nous entendons également la soutenir au sein de
l’Union Africaine dont la voix doit résonner avec plus d’écho sur la
scène mondiale.
Chers Camarades,
Je viens d’exposer dans leurs grandes lignes les enjeux majeurs de notre projet d’émergence pour notre société.
Le Parti est et doit rester un catalyseur essentiel de ce projet.
Les Camerounais nous font confiance et il nous appartient de continuer de mériter cette confiance.
Nous la mériterons par l’exemple que nous donnerons de rigueur et de moralisation.
La protection de la fortune publique, la lutte contre
la corruption, la primauté de l’intérêt général doivent s’imposer aux
militants de notre parti. Les cadres du parti, les ministres, les
directeurs généraux et les députés issus des rangs du RDPC doivent
montrer l’exemple.
Par ailleurs, nous devons intensifier le travail
d’occupation du terrain pour dialoguer, discuter, porter le message de
la paix, de l’unité et du développement, pour expliquer les objectifs de
notre politique, susciter l’adhésion.
Nous devons également continuer d’encourager le débat intérieur au sein de notre famille politique.
En fait, le RDPC doit demeurer un cadre d’ouverture
au sein duquel le dialogue, la tolérance, la discussion et le débat
continueront d’être les moteurs de l’action.
A nos camarades qui vivent à l’extérieur de nos
frontières, je tiens à rappeler qu’ils doivent se comporter en
promoteurs et défenseurs de nos idéaux auprès de leurs pays d’accueil,
demeurer vigilants pour contrer toute tentative de désinformation ou de
diffusion d’une image négative de notre pays.
Le Cameroun attend de sa diaspora qu’elle participe
aussi à l’oeuvre de construction nationale ; c’est dans le souci
d’associer pleinement cette diaspora à la grande dynamique républicaine,
que j’ai promulgué, après approbation du Parlement, une loi leur
ouvrant le droit de vote.
Mes chers Camarades,
Les convulsions qui secouent le monde, les mutations
qui bouleversent les équilibres internationaux, la montée en puissance
des pays émergents, les revendications populaires nombreuses sont autant
de signes qui montrent à quel point le monde est en train de changer,
et avec lui les problématiques qui s’imposent à nous.
Sachons nous doter de tous les outils nécessaires pour y répondre.
- Pour cela le RDPC doit demeurer un Parti fort dans un Etat fort,
- Un Parti Moderne dans un monde en pleine mutation
- Un Parti ambitieux dans un pays en voie d’émergence.
C’est dans la force de nos convictions et dans la
ferveur de notre militantisme que nous devons trouver l’énergie
nécessaire pour demeurer mobilisés.
C’est dans ce réservoir éthique que nous devons puiser pour faire vivre ce parti par-delà les âges.
Ayons pleinement conscience de notre responsabilité
historique et travaillons tous ensemble dans cet esprit pour demeurer le
plus grand et le premier parti que nous sommes aujourd’hui.
C’est l’appel que je vous lance à tous en cette circonstance exceptionnelle.
C’est sur cet engagement majeur
auquel je vous convie instamment, tous unis et en ordre de bataille, que
je déclare ouvert le troisième Congrès ordinaire du Rassemblement
Démocratique du Peuple Camerounais, le Congrès de la nouvelle dynamique,
pour un RDPC toujours plus fort au service du peuple camerounais.
Vive le RDPC, notre grand parti,
Vive le Cameroun,
Je vous remercie.