jeudi 16 février 2012

CFA F 100 BILLION TO IMPORT FISH FOR CAMEROON IN 2011 : IT'S TOO MUCH !

195 000 tonnes de poisson importées en 2011 au Cameroun

 

 


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  Les importations de 2011 sont en hausse de 30% par rapport à 2010, pour des dépenses de  100 milliards de francs Cfa. 
 
 
 
 
Le Cameroun a dépensé 100 milliards de francs Cfa en 2011 pour l’importation de 195 000 tonnes de poisson. Une augmentation de 30 milliards de francs Cfa par rapport à l’année 2010 au cours de laquelle le pays a importé 150 000 tonnes de poisson. 
 
 
 
Ces chiffres ont été donnés hier, 14 février 2012, à Yaoundé, par le ministre de l'Elevage, des Pêches et des Industries animales, le Dr Taïga. Pour lui, le montant dépensé pour les importations de poisson est très élevé et il est important que le Cameroun examine les solutions pour propulser sa production locale. 
 
 
Une production qui, d’après le directeur des Pêches et de l’Aquaculture du Minepia, Baba Maloum Ousman, est proche de 200 000 tonnes pour l’année 2011. Or, le Cameroun dispose de quatre milliards d’hectares d’eau disponibles.
 
 
 
 
Ces chiffres donnent l’occasion de revenir sur les problèmes de la pêche et de l’aquaculture au Cameroun. Au premier rang de ces problèmes, le désintérêt des Camerounais pour la pêche. 
 
 
Sur nos côtes, ce sont les étrangers qui s’intéressent à cette activité. Ils sont Maliens, Nigérians ou encore Ghanéens. « 80% des pêcheurs sont des étrangers », affirme le Dr Taïga. 
 
 
Il faudrait donc encourager les jeunes Camerounais à s’intéresser à ce secteur d’activité. Dans cette optique, le ministre annonce qu’en 2012, 70 pirogues de pêche seront offertes aux jeunes Camerounais qui seront aussi formés.
 
 
 
 
Les Camerounais qui se sont déjà lancés dans la pêche maritime déplorent le coût du carburant. « Nous achetons le litre de carburant à 520 francs Cfa. Le budget du carburant représente 50% des charges d’un bateau de 20 tonnes. Un bateau de cette taille consomme 1 200 litres par jour. Nous faisons en moyenne 20 jours en mer pour faire le plein de poissons. Vous comprenez qu’avec cela, les coûts deviennent très élevés et cela n’incite pas trop à rester dans ce secteur », se plaint Jérôme T, un pêcheur. La solution, d’après lui, serait que l’Etat subventionne les pêcheurs en réduisant les taxes sur le carburant, comme cela se fait au Sénégal, grand producteur de poisson. « Si le Sénégal subventionne ses pêcheurs, pourquoi pas le Cameroun ?», s’interroge-t-il.
 
 
 
Au niveau de l’aquaculture, les producteurs évoquent le manque de moyens financiers pour investir dans ce secteur. C’est  la raison pour laquelle ils appellent les grands importateurs de poisson à financer leur activité. Le ministre indique à ce niveau que l’expérience de la Sodecoton peut être capitalisée par les grands importateurs. C’est-à-dire  financer le paiement des intrants des producteurs locaux et prélever cet investissement au moment de l’achat des poissons. 
L’investissement dans ce secteur d’activité est primordial, car le Cameroun n’a pas besoin d’importer de la Chine des silures, des carpes ou encore du tilipia, alors qu’il a des potentialités pour en produire localement et en quantité suffisante.

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