Cinq ministres conduits par celui en charge du Développement urbain et
de l’habitat étaient en visite dans ce chantier jeudi 22 décembre 2011.
Les problèmes y sont légion.
Dan s
quelques mois seulement, 1300 logements constitués d’appartements de 2
et 3 chambres seront mis à la disposition des populations de la ville de
Yaoundé, encore confrontées à la crise de logement. Cette initiative,
explique-t-on à la Société d’investissement du Cameroun (Sic), marque la
reprise des investissements dans le domaine de l’habitat et constitue
la première étape d’un programme ambitieux consistant à construire
10.000 logements sociaux et 50.000 parcelles aménagées à l’horizon 2013.
Ceci pour un montant évalué à environ 347,865 milliards de Fcfa. Pour
le moment, les villes de Douala (1175 logements sociaux à Banga Bakoko)
et Yaoundé (1300 logements sociaux à Olembé) sont concernées. Mais le
programme s’étendra dans les autres chefs-lieux de région. Il sera
question de bâtir globalement 9000 logements dans les villes de Yaoundé
et Douala ; 400 pour les autres chefs-lieux de région ; 150 dans les
villes industrielles de Limbé, Edéa et Kribi ; 150 pour les villes
universitaires de Dschang Bagangté et Soa et 300 logements sociaux dans
les autres chefs lieu de département.
«Pour des raisons de
contrainte financière, la composante aménagement de 50.000 parcelles ne
pourra démarrer qu’ultérieurement. La composante construction de 10.000
logements quant à elle a débuté par une première tranche dite de 2500
logements à Yaoundé et Douala en 2010, et se poursuivra par des tranches
annuelles successives jusqu’en 2013 sur l’ensemble du territoire. Les
coûts désagrégés de ce programme sont également présentés selon
différentes hypothèses et conditions qui déterminent les coûts unitaires
moyens correspondants qui varient de 19.276.500 Fcfa à 10.917.700
Fcfa», peut-on lire dans un document explicatif du projet.
Sur
le site de construction des 1300 logements sociaux au quartier Olembé à
Yaoundé, plusieurs appartements reçoivent les derniers coups de pinceau,
alors que d’autres sont encore en pleine élévation. Seulement, les
problèmes ne manquent pas, comme d’habitude, d’entraver la bonne marche
de ce projet citoyen. La pléthore d’entreprises engagées dans ces
travaux (environs 12 à Yaoundé et près de 26 à Douala) laisse penser à
un gaspillage des fonds publics. De même, selon des sources dignes de
foi, le même matériel ne serait pas utilisé pour tous les appartements,
comme il se doit dans ce genre d’investissement. Même les plans sont
différents d’un appartement à l’autre, contrairement aux normes de
construction des camps Sic, renseignent certains techniciens rencontrés
sur le terrain.
La descente du ministre de l’Habitat et du
Développement urbain, Jean Claude Mbwentchou n’était d’ailleurs pas
gratuite. Selon l’un de ses collaborateurs, des révélations auraient été
faites au ministre selon lesquelles le prix de revient d’un appartement
serait très exorbitant. Il est donc venu à Olembé, en compagnie de 4
autres ministres dont celle des Domaines, du Cadastre et des Affaires
foncières, Jacqueline Koung à Bissikè et celui en charge des Marchés
publics Abba Sadou. Après Olembé, la délégation devait se rendre à Banga
Bakoko dans la région du Littoral, pour visiter le chantier de
construction de 1175 logements sociaux.
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