Consentie par son propriétaire Aferro Mining, cette enveloppe doit
servir à boucler les études de faisabilité en vue de l’exploitation du
gisement de fer de Nkout.Ce sont les
premières retombées de la découverte, annoncée le 23 novembre dernier,
d’une importante quantité de fer dans cette localité située à la lisière
des régions de l’Est et du Sud-Cameroun. 1,42 milliards de tonnes déjà
mis à jour et la perspective de voir ce potentiel atteindre les 4
milliards de tonnes une fois les 20 kilomètres d’exploration bouclés. Ce
qui, d’après les responsables du projet, fait déjà de Nkout le premier
gisement de fer du Cameroun. Suffisant alors pour susciter l’intérêt et
les appétits des uns et des autres.La société britannique Aferro Mining
notamment. Détentrice depuis 2006 d’un permis d’exploration par le biais
de sa filiale camerounaise, Cameroon Mineral Exploration (Caminex). Les
administrateurs de ladite société ont ainsi approuvé, la semaine
dernière, une allocation de fonds supplémentaire de 115 millions de
dollars, soit un peu plus de 57 milliards F Cfa. La somme devrait servir
à boucler les études géologiques, les études préliminaires économiques,
les études de préfaisabilité économique et les études de faisabilité
définitives.
Boucle sous-régionale
D’après des
estimations internes, le début de la phase d’exploitation n’est prévu
que dans cinq à sept ans. Caminex ne dispose, pour le moment, que d’un
permis d’exploration, mais son propriétaire britannique a déjà fait de
Nkout sa priorité en Afrique. Pour réunir les fonds sus-évoqués, Aferro
Mining a dû céder ses 38,5% de parts dans le projet d’exploitation de la
mine de Putu, au Libéria. Ce qui devrait lui permettre, dès janvier
2012, de se consacrer principalement au développement du projet de
Nkout. D’après Peter Taylor, responsable du projet, « le principal
avantage est que tout le gisement est situé au Cameroun ». Ce qui permet
d’éviter des éventuelles frictions entre les Etats.
De plus,
le projet est localisé dans une boucle sous régionale qui comprend
d’autres projets tels que Mbalam au Cameroun, Nabela et Badondo au
Congo, ou encore Avima et Belinda au Gabon. La concentration de ces
projets dans une superficie aussi réduite peut, d’après Peter Taylor,
favoriser une mutualisation des infrastructures de transport notamment.
Des pourparlers, d’après lui, seraient en cours avec les autres
opérateurs pour une exploitation mutuelle du chemin de fer du Congo qui,
partant du fleuve du même nom, passerait par Mbalam pour déboucher sur
le port de Kribi.
Engagé depuis 2010 dans un programme de
développement baptisé «Emergence 2035», le Cameroun compte notamment sur
les «grands projets structurants» pour accélérer sa croissance, estimée
à 3,8% en 2011. Le projet de Nkout devrait donner au pays plus de
coudées franches dans cette perspective, même si des efforts restent à
faire au niveau de la gouvernance publique. «Nous n’investirions pas
autant si nous n’avions pas confiance en le futur de ce pays. Il est
vrai que le Doing Business ne gâte pas le Cameroun (le pays s’est classé
161e dans le classement 2012, ndlr). Mais, petit à petit, les choses
avancent. Il y a une amélioration que je constate, le dialogue s’ouvre
et chaque gouvernement est meilleur que le précédent», analyse Peter
Taylor. Outre Nkout, Aferro Mining est impliqué dans d’autres projets
miniers au Cameroun, tels que Ntem, Akonolinga et Ngoa.
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