Bouclée le 23 décembre dernier, l’opération a permis à l’Etat de lever les 50 milliards Fcfa qu’il recherchait.
Lancée le 15 décembre 2011, la quatrième e t
dernière étape de l’émission des bons du trésor a livré tous ses fruits
le 23 décembre 2011, comme prévu dans le calendrier initial. Le
gouvernement a donc pu collecter à l’issue de cette dernière émission,
la somme de 15 milliards FCfa. Le vent de la peur est donc passé sans
dégâts. Le mouvement opéré le 09 décembre 2011 à la tête du ministère
des Finances n’aura pas créé «les bruits» susceptibles de perturber le
marché financier national et régional, comme le redoutaient certains
analystes. L’opération d’émission des bons du Trésor camerounais est
arrivée à son terme, avec la performance attendue: 50 milliards de
francs Cfa.
A cette aune, la confiance accordée par le marché
financier national et régional au ministre des Finances, Alamine Ousmane
Mey (qui achève l’opération lancée par son prédécesseur Essimi Menye)
est inattaquable. Un bon point pour le gouvernement camerounais, décidé
de poursuivre sa politique de diversification et de modernisation du
mode de financement du budget, en recourant notamment aux marchés
financiers.
Les résultats du 23 décembre dernier viennent
clôturer heureusement une grande première dans la sous région Afrique
central, qu’il convient de rappeler brièvement. Le jeudi 17 novembre
2011, l’Etat du Cameroun sollicite le marché des titres publics à
souscription libre de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac),
pour lever 50 milliards FCfa. Précautionneux, du fait de la nouveauté de
l’expérience, le gouvernement avait déjà multiplié les réunions
d’explication de cette opération.
La dernière du genre se déroule
dans les locaux du ministère des Finances, le mercredi 16 novembre 2011.
La grande salle des conférences du secrétariat général de ce ministère
s’avère étroite pour contenir tous les participants. Responsables du
Minfi, potentiels souscripteurs, banques agréées spécialistes en valeur
du Trésor (Svt) …Tout le monde ou presque est là. La procédure des
souscriptions est à nouveau expliquée. De même que l’intérêt à
souscrire. L’on apprend en outre que l’opération va se faire en quatre
étapes (voir tableau ci-dessous). Lors de la réunion de restitution des
résultats de la première étape, le premier et unique couac majeur est
constaté par le Minfi de l’époque, Essimi Menye: Sur les 10 milliards
FCfa attendus, le gouvernement n’a pu lever que huit.
Essimi
Menye rassure, d’autant que selon lui, les offres de souscription ont
été beaucoup plus nombreuses que prévu. «Sauf que les intérêts proposés
étaient trop élevés. Si on emprunte de l’argent à 7%, cela veut dire que
l’Etat est en faillite. Or c’est loin d’être le cas.» expliquait-il
alors, ajoutant que l’opération avait davantage une fonction de rodage
et de familiarisation des acteurs à ce nouveau mode de financement de
l’économie. La suite lui donna raison, puisqu’à la deuxième opération,
le trésor public leva 17 milliards FCfa soit deux de plus que prévus
pour cette deuxième étape, de sorte à combler le léger gap de la
première. Les résultats du 23 décembre dernier confirment la bonne tenue
des deux dernières étapes de cette opération.
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