jeudi 19 janvier 2012

LES LOGEMENTS SOCIAUX AU CAMEROUN EN QUESTION : OU EST LE SOCIAL ?

A quelques mois de la livraison des premiers logements sociaux d’OLEMBE et de BANGA BAKOKO, première étape d’une opération qui va s’étendre à toutes les régions du pays, il ne fait aucun doute que le camerounais moyen se sentira une fois de plus lésé dans ce que bon nombre considèrent déjà comme la grande supercherie malgré son importance avéré.

S’il faut en effet dire avec des fleurs combien la promotion de ces logements traduit une nouvelle stratégie pour les villes du pays, il faut regretter par contre que l’aspect social n’ait pas été assez examiné dans cette opération. Le nouveau patron de l’habitat et du développement urbain, Jean Claude MBWENTCHOU a visiblement pour dossier prioritaire, la construction de 10.000 logements sociaux et l’aménagement de 50.000 parcelles constructibles à l’horizon 2013, une prescription du Chef de l’Etat qui semble s’être détaché de toute volonté pratique de promouvoir le social.

Quoi qu’il en soit, il n’est pas encore évident en 2012 pour le camerounais moyen de débourser entre 10 et 20 millions de FCFA pour acquérir un logement, même s’il y sacrifie dix ans de travail. Des enquêtes sur les conditions de vie des ménages camerounais fournissent des indications terrifiantes sur l’ampleur de la pauvreté.

L’indice de développement du programme des nations-unis pour le développement (PNUD) indique que le revenu annuel moyen par personne varie de 63000f à 957 000fcfa, toutes choses qui démontrent combien il sera difficile pour des enseignants par exemple, des policiers, journalistes, employés de bureaux et tous les autres fonctionnaires au plafond moyen de bénéficier de l’appui de l’Etat en terme de logement.

A cela s’ajoute le comportement mesquin observé dans la gestion des logements de la maetur et de la sic, lesquels sont en grandes parties occupés par des commerçants, les amis des fonctionnaires qui y installent à leur tour leurs amis, tandis que la catégorie sociale des fonctionnaires de l’Etat, qui devraient bénéficier des logements sociaux vivent en location dans les quartiers. Autant de contre performances qui n’embellissent pas le caractère social de ces logements, et qui pourraient ôter quelques saveurs à la politique des grandes réalisations.

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